Nos domaines d’excellence

La chirurgie robotique

La clinique du Cèdre est équipée d’un système chirurgical pour pratiquer la chirurgie robot assistée. L’équipe d’urologie du Cèdre utilise cette technique pour le traitement du cancer de prostate et du cancer du rein. Cette approche chirurgicale apporte des bénéfices non négligeables pour la prise en charge des patients, tant pour le traitement des pathologie que pour l’amélioration de la récupération en post opératoire.

Intdoc3 photorobotérêt technique :
La chirurgie robotique apporte différentes innovations techniques spécifiques qui permettent d’étendre et potentialiser les avantages de la coelioscopie conventionnelle et ainsi élargir les possibilités d’approches mini-invasives.

Le système chirurgical permet de réaliser une chirurgie coelioscopique robot-assistée. Il est équipé de différents instruments dont les extrémités permettent des mouvements dans 7 amplitudes élargissant de façon importante les actions possibles en intra-corporel comparativement à la cœlioscopie conventionnelle. Cela rend plus précis et plus simples de nombreux gestes nécessaires au cours des différentes procédures. De plus, les instruments robotisés sont stabilisés, les mouvements sont fluides, avec la possibilité de démultiplier les mouvements reproduits pour augmenter la finesse du geste intracorporel. En termes de vision, la caméra est équipée d’un capteur 3D ayant un rendu immersif dans la console permettant une vision optimisée avec là encore une grande stabilité d’image. De plus, les mouvements réalisés par les instruments au travers des trocarts se font au niveau d’un point pariétal fixe tout au long de la procédure limitant les contraintes sur la paroi et donc les douleurs post opératoires, ainsi que le risque d’hématome.

L’ensemble de ces optimisations rendent plus simple la réalisation des procédures par voie coelioscopique, permettant d’élargir cette voie d’abord à des indications plus complexes.

doc 4 photorobotPour la chirurgie du Cancer de prostate :
L’une des options thérapeutiques pour le traitement du cancer de prostate est la prostatectomie radicale, qui correspond à une ablation chirurgicale de la prostate.
Historiquement la prostatectomie radicale par voie coelioscopique robot-assistée est l’une des premières interventions réalisées par voie robotique. Cette chirurgie est complexe du fait de la localisation de la prostate au sein du pelvis de l’homme avec une exposition et donc une visibilité restreinte en chirurgie ouverte et un champ opératoire exigu et peu ergonomique lors d’une approche coelioscopique conventionnelle. Dans cette indication les conséquences fonctionnelles sur la continence et la fonction érectile des patients sont des enjeux capitaux tout autant que l’exérèse satisfaisante du cancer dans le même temps.
L’approche robotique s’avère donc être un important atout pour remplir ces objectifs grâce à l’apport d’une meilleure vision et d’une dextérité optimisée. Plusieurs études ont confirmé les avantages de la chirurgie robotique pour la prostatectomie :

  • Une durée opératoire plus faible
  • Un saignement peropératoire significativement inférieur
  • Un taux de complications peri-opératoire plus faible
  • Des douleurs post opératoire moins intenses à J1 et à une semaine post-opératoire.
  • Une durée de séjour réduite
  • Un score de qualité de vie meilleur à 6 semaines post opératoire

Pour la chirurgie du cancer du rein :
Dans le cas des tumeurs du rein, notamment les moins volumineuses, une chirurgie conservatrice n’emportant que la tumeur et préservant le reste du rein sain est le plus souvent indiquée. Il s’agit de la néphrectomie partielle. La néphrectomie partielle coelioscopique robot assistée s’est développée et rependue plus récemment au cours des dix dernières années pour devenir aujourd’hui la voie d’abord de prédilection. Longtemps, la voie ouverte est restée la voie standard pour la néphrectomie partielle. Ceci s’explique par la complexité chirurgicale du geste qui limite fortement sa faisabilité par voie coelioscopique standard. La chirurgie robotique a donc permis de palier cette complexité et de devenir le nouveau standard pour cette indication. Là encore, plusieurs bénéfices ont été rapportés pour la néphrectomie partielle effectuée par voie robotique :

  • Un taux de complications plus faible
  • Moins de saignement pendant l’intervention
  • Une durée d’hospitalisation plus courte

En dehors de ces principales indications, la chirurgies robotique peut également être proposée par les urologues pour certaines indications spécifiques, comme la chirurgie de la vessie notamment.

 

La chirurgie laser de l’adénome

Qu’est ce que le traitement laser de l’adénome de prostate ?

La technologie laser est un traitement curatif de l’adénome de prostate (ou hyperplasie bénigne de prostate). Son objectif est de réaliser l'exérèse (ablation) endoscopique de l’adénome, afin d’améliorer la qualité de vie des patients et de leur miction (vidange urinaire).
Elle repose sur l’introduction d’une fibre laser (diamètre ≤ 1 mm) dans la verge, par le canal de l’urètre pour ensuite traiter l’adénome.
La technique a pour avantage de :

  • Réduire les saignements pendant l’intervention et en post opératoire,
  • Diminuer les durées de sondage et d’hospitalisation,
  • Traiter des volumes d’adénome plus important par les voies naturelles.

Quel laser utilise t-on ?

Le laser Holmium : Il permet de reproduire, en passant par l’urètre, la technique d’ablation du noyau central de l’adénome habituellement réalisée par voie chirurgicale. L’adénome est énuclé, c’est-à-dire retiré d’un bloc, à l’aide de la fibre laser, puis repoussé dans la vessie. De là, il est broyé à l’aide d’un morcellateur, avant d’être récupéré (technique HoLEP – holmium laser énucléation of the prostate). Cette technique présente l’avantage de pouvoir traiter par voie endoscopique, à travers l’urètre, tous les adénomes, sans limite de taille et sans recourir à la chirurgie ouverte. La récupération des patients est plus simple et rapide (absence de cicatrice abdominale). De plus, l’Holmium permet de récupérer le tissu prostatique adénomateux retiré pour analyse anatomo-pathologique, ceci afin de détecter, dans certains cas, des cancers de prostate non diagnostiqué préalablement.

A qui propose-t-on l’ablation laser de l’adénome de prostate ?

  • Aux patients souffrant d’une hyperplasie bénigne de prostate avec complications :
    rétention aigue d’urine, calcul ou diverticule vésical, infection urinaire récidivante,
    insuffisance rénale chronique obstructive…
  • Aux malades atteints de troubles modérés ou sévères du bas appareil urinaire,
    résistant au traitement médical.

Comment se déroule une adenomectomie laser ?

  • Le patient est hospitalisé la veille ou le matin même de l’intervention.
  • Le jour de l’intervention, après l’anesthésie générale, le patient est installé au bloc
    opératoire en position gynécologique (sur le dos, jambes relevées et écartées).
  • Le traitement est réalisé par le chirurgien responsable qui introduit la fibre laser
    jusqu’à la prostate par les voies naturelles (canal de l’urètre passant dans la verge).

Une fois la fibre positionnée, le générateur produit le rayon laser qui découpe le tissu de l’adénome. L’intervention est réalisée sous contrôle vidéo.

Après l’opération

  • Une sonde urinaire est posée en fin d’intervention, avant que le patient soit reconduit
    dans sa chambre. Elle permet de procéder à des jusqu’à éclaircissement complet des
    urines. Une fois que les urines sont claires, la sonde urinaire peut être retirée.
  • La sortie est envisageable dès la reprise des mictions, à partir du lendemain de
    l’intervention. Chez certains patients, le traitement peut être réalisé en ambulatoire
    avec retour à domicile le jour de l’intervention.
  • Le patient est revu en consultation un mois après l’intervention, pour un contrôle.
    Effets secondaires de l’adenomectomie laser
  • L’éjaculation rétrograde (le flux spermatique s’oriente vers l’intérieur de la
    vessie) est le principal effet secondaire du traitement laser de l’adénome de prostate.
  • Les risques de dysfonction érectile et d’incontinence urinaire sont en revanche très
    faibles.
  • Peuvent également survenir :
    – Des symptômes urinaires irritatifs (mictions fréquentes, brûlures mictionnelles)
    peuvent persister, voire s’amplifier à la suite de l’intervention. Dans la majorité des
    cas, ces symptômes s’atténuent puis disparaissent dans les 3 mois suivant
    l’intervention.
    – Un saignement urinaire transitoire à retardement au cours du premier mois post
    opératoire. L’absorption d’eau en quantité suffisante (environ 1,5 litres à 2 litres par
    jour) est alors recommandée.
    – Une infection urinaire.
    – Un rétrécissement du canal de l’urètre. Il s’agit d’une complication rare mais qui
    peut néanmoins survenir dans les semaines et les mois qui suivent l’intervention ; elle
    nécessite alors à une intervention pour permettre une réouverture du canal de l’urètre.

 

L’IRM de prostate et les biopsies prostatiques avec fusion d’images

L’IRM DE PROSTATE

Le dépistage individuel du cancer de la prostate s’effectue par un toucher rectal annuel couplé à un dosage sanguin du PSA. Depuis 2018, les nouvelles recommandations du dépistage du cancer de prostate éditées par l’Association Française d’Urologie proposent la réalisation d’une IRM prostatique, avant la réalisation de biopsies prostatiques.

L’IRM de prostate est un examen d’imagerie réalisé par les médecins radiologues de la clinique du Cèdre soit sur le site de la clinique du Cèdre soit au centre d’imagerie de Mesnil Esnard. Il se réalise en externe uniquement sur rendez-vous.

Cet examen a pour objectif de rechercher des « images cibles » au sein de votre prostate. Ces images sont décrites selon la classification « PI-RADS » pour donner un degré de suspicion de cancer de prostate. En fonction des données de l’IRM, votre urologue vous dira s’il est nécessaire de réaliser des prélèvements de votre prostate par des biopsies ciblées pour avoir un diagnostic histologique de certitude. Seule l’histologie permet de faire le diagnostic de cancer de prostate. Une IRM normale peut permettre, sous certaines conditions, de vous éviter des biopsies inutiles.

Vous serez accueilli dans le service de radiologie et pris en charge par un manipulateur radio qui réalisera l’examen. Il s’assurera de l’absence de contre indication. Si vous êtes porteur d’un dispositif médical implantable (implant, valve cardiaque, pace maker…), vous devrez au préalable en informer votre urologue et le rappeler le jour de l’examen pour s’assurer de sa compatibilité avec la réalisation de l’IRM (la carte du dispositif nous est utile). Vous serez perfusé et un médicament (le Glucagen) vous sera injecté afin de limiter les mouvements pouvant artéfacter l’examen. Vous restez libre de refuser toute injection. Vous pouvez demander à échanger avec le médecin radiologue. Vous serez ensuite installé sur la table d’examen à l’intérieur de l’anneau d’IRM. L’examen débutera alors pour une durée de 20 minutes environ, il est bruyant. L’utilisation de différentes séquences et l’injection de produit de contraste (le Gadolinium) permet la réalisation d’une IRM multi-paramétrique. Comme tout produit injectable, il existe un risque d’allergie. Le médecin radiologue qui interprétera votre examen pourra vous donner les résultats oralement avant que nos secrétaires vous remettent votre compte rendu pour votre chirurgien urologue.

LES BIOPSIES CIBLEES DE PROSTATE

doc 9 image irmLes biopsies de prostate sont réalisées dans le service de radiologie de la clinique du Cedre par les médecins radiologues.

Les biopsies sont réalisées grâce à un système performant de fusion d’images. Les images de votre IRM de prostate sont synchronisées à celle de l’échographie endorectale. Elles permettent de réaliser des biopsies précises dans la cible objectivée en IRM. Cette technique permet d’améliorer significativement la détection de cancer de prostate. Merci de vous munir du CD de votre IRM le jour des biopsies.
Une ordonnance pour la préparation à la biopsie vous a été remise par votre urologue. Le radiologue ne réalisera pas l’examen si cette préparation n’a pas été correctement faite. Si vous prenez des médicaments fluidifiant le sang (antiagrégant, anticoagulant), merci de prévenir votre urologue afin d’envisager un éventuel relais pour limiter le risque de saignement.
Le geste est réalisé en externe, vous serez allongé sur le coté, sous anesthésie locale. Une sonde d’échographie endo-rectale est introduite par l’anus. Il n’est pas utile d’être à jeun. Il est recommandé de venir accompagné.
L’analyse des biopsies est ensuite rendue par le laboratoire d’anatomopathologie. Un rendez-vous d’annonce des résultats vous sera proposé entre 10 et 15 jours avec votre chirurgien Urologue pour discuter de la prise en charge adaptée.
Les complications urologiques post-biopsies sont rares, moins de 3 % à type d’infection ou de saignement au niveau des selles, du sperme ou des urines. Elles peuvent nécessiter une hospitalisation en cas de fièvre afin de débuter une antibiothérapie intra veineuse. Si tel est le cas, un chirurgien urologue de l’équipe est joignable 24h/24h pour assurer votre suivi, en collaboration avec le service d’urgence de notre établissement (02 35 59 59 15).

doc8 photo radiologues

Dr LAIR Mikael

Dr CAILLAUD Martin

Secrétariat service de radiologie de la clinique du Cèdre tel : 02 35 12 21 70
Secrétariat service de radiologie du centre d’imagerie de Mesnil Esnard : tel :02 35 60 77 44
Vous pouvez également prendre rendez-vous sur le site http://www.radiologie-rouen.fr