Qu’est-ce que l’urologie ?

L’Urologie

L’Urologue est à la fois le médecin et le chirurgien qui prend en charge :

  • Le diagnostic
  • Le traitement médical et chirurgical
  • Le suivi

Des différentes pathologies de l’appareil urinaire de l’homme et de la femme (rein, uretère, vessie, urètre), ainsi que les problèmes de l’appareil génital de l’homme (prostate, dysfonction érectile, troubles de l’éjaculation, stérilité, andropause)

Urologie : la formation

• Comment devenir Urologue ?

Par la formation initiale des internes et par l’exercice d’un poste internat (clinicat, ou assistanat) dans un hôpital universitaire (CHU)

A la fin de son cursus universitaire (BAC + 13), le chirurgien obtient le diplôme d’Urologue (DESC d’Urologie) délivré par la faculté de médecine

S’agissant d’une spécialité médico-chirurgicale, la formation est théorique et pratique

Cette formation initiale permet d’acquérir les compétences nécessaires à la prise en charge de l’ensemble des domaines de l’Urologie

• Comment rester Urologue ?

Par la formation permanente

  1. Pratique :
    Stage pour l’apprentissage de nouvelles techniques
  2. Théorique :
    Séminaires d’Urologie continue
    Forum des comités scientiques de l’Association Française d’Urologie
    Congrès annuel

C’est une culture de progrès permanent.

L’Urologie est un art avec 10 domaines d’excellence

L’urologie est un art avec 10 domaines d’excellence.

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La cancérologie

L’urologue intervient à tous les niveaux :

  • Prévention et dépistage
  • Diagnostic
  • Choix thérapeutique après concertation pluridisciplinaire (radiologue, anatomopathologiste, oncologue, radiothérapeute)
  • Consultation d’annonce sur le bénéfice/risque du traitement
  • Acte chirurgical
  • Décision de traitement complémentaire après concertation pluridisciplinaire
    Evaluation des résultats et suivi adapté

L’incontinence Urinaire féminine et masculine

Il s’agit d’une affection fréquente qui engendre un handicap physique et un retentissement dans la vie sociale du patient.

Il existe deux types d’incontinence urinaire : l’incontinence urinaire à l’effort (toux, rire, éternuement, activité physique) et l’incontinence urinaire par impériosité ou urgenturie (besoin soudain et irrépressible d’uriner qui engendre une fuite). Parfois, cette incontinence peut être mixte lorsqu’elle associe les deux types.

A chaque type d’incontinence, son traitement :

  • Médical : rééducation et médicaments
  • Chirurgical : bandelette sous urétrale, ballons, sphincter artificiel, neuromodulation des racines sacrées, injection intradétrusorienne de toxine botulique)

Globalement 90% de guérison (disparition des fuites)

Troubles mictionnels de l’homme

Grande fréquence des troubles mictionnels chez l’homme à partir de 50 ans (2/3 des patients).

L’ensemble de ces troubles est le plus souvent dû à une hypertrophie bénigne de prostate (ou adénome) liée au vieillissement.

Le traitement est d’abord médical.

Il est peut être chirurgical en cas d’échec ou d’intolérance du traitement médical ou en présence de complication (rétention aigue d’urine, retentissement sur les reins).

Pathologies infectieuses

L’appareil urinaire est une cible privilégiée et très fréquente des atteintes infectieuses :

  • Vessie = cystite
  • Rein = pyélonéphrite
  • Prostate = prostatite

Le diagnostic est clinique.

Les examens complémentaires seront un examen des urines (ECBU) et parfois une imagerie (échographie ou scanner)

Le traitement est essentiellement médical (antibiotique)

Parfois, il est utile de compléter la prise en charge par un bilan urologique (cystoscopie, débitmétrie, bilan urodynamique…) à la recherche d’une cause.

Calculs urinaires

Responsable de colique néphrétique (douleur aigue en fosse lombaire irradiant dans les organes génitaux).

Mais pouvant menacer les reins de façon insidieuse ou de façon aigue en cas d’obstacle complet à l’écoulement d’urines.

En Phase aigue, la prise en charge est symptomatique : calmer la douleur et dériver les urines si obstacle complet à l’écoulement des urines.

Le traitement curatif est de moins en moins invasif.

  • Lithotripsie extracorporelle (LEC)
  • Endoscopie : urétéroscopie souple ou rigide
  • Chirugie percutanée

Le traitement préventif est essentiel pour éviter les récidives.
Bilan métabolique (prise de sang et analyse des urines sur 24 heures) et corrections des facteurs de risques

Andrologie et troubles sexuels masculins

Quatre niveaux d’expertise :

• La contraception masculine

La vasectomie : l’intervention chirurgicale consiste à sectionner les deux canaux déférents (droit et gauche). Il y a un délai de réflexion médico-légale de 4 mois entre la consultation et le geste opératoire.

• L’infertilité masculine

Trouble de l’homme jeune
Causes diverses : hormonales, mécanique, malformative….
Procréation médicalement assistée et chirurgie réparatrice éventuelle

• Dysfonction érectile

Symptômes fréquents : 30 % des hommes dans la population générale; 1 homme sur 2 après 50 ans
Traitements : correction des facteurs de risques, médicaments, injections intracaverneuses, prothèses péniennes

• Dysfonction éjaculatoires

L’éjaculation précoce touche 25% des hommes tous âges confondus`
Douleur à l’éjaculation
Sang dans le sperme (hémospermie)

• Le déficit androgénique lié à l’âge

Déficit en hormone mâle (testostérone)
Fréquence : 1 homme sur 5 après 60 ans
Signes d’alarme : troubles de l’humeur, baisse de la libido, troubles de l’érection
Traitement  hormonal substitutif en l’absence de contre-indication

La Neuro-urologie

Dysfonctionnement du bas appareil urinaire d’origine neurologique (blessés médullaires, diabète, sclérose en plaques, maladie de parkinson…) pouvant entraîner comme symptômes :

  • Incontinence urinaire
  • Rétention
  • Douleur pelvi-périnéale
  • Infection urinaire

Et pouvant menacer les reins (insuffisance rénale, calcul, infection)

Cette activité médico-chirurgicale implique :

  • Exploration du bas appareil urinaire (bilan urodynamique)
  • Réunions de concertation pluridiciplinaire avec neurologue, médecin rééducateur, diabétologue, infirmières stomathérapeutes…
  • Traitements médicaux et chirurgicaux

Traumatisme de l’appareil urinaire et génital

Souvent grave et menaçant, toujours urgent.

  • L’appareil urinaire est exposé à tous les niveaux :
  • Fracture du rein
  • Perforation de vessie
  • Contusion des bourses
  • Rupture de l’urètre

Le traitement est souvent urgent par voie chirurgicale  ouverte ou endoscopique.

Chirurgie urologique pédiatrique

Chez l’enfant

Les pathologies malformatives sont en diminution (diagnostic anténatal)

Les pathologies les plus fréquentes sont : énurésie (pipi au lit après l’âge de 5 ans), phimosis, ectopie testiculaire, frein court

Chez l’adolescent

Suivi des malformations opérées dans l’enfance

L’hyperactivité vésicale

L’hyperactivité vésicale associe :

  • Pollakiurie ( plus 8 mictions/ 24-heures)
  • Nycturie ( plus 2 levers la nuit pour aller uriner)
  • Urgenturie (besoin soudain et irrépressible d’uriner)

Elle touche 15 % de la population générale. Sa prévalence augmente avec l’âge.
Elle touche aussi bien les hommes que les femmes.

Le traitement :

  • Médical : règle hygiéno-diététique, rééducation, médicaments, stimulation électrique du nerf tibial postérieur
  • Chirurgie : toxine botulique, neuromodulation des racines sacrées, agrandissement vésical